Lauréat du Prix Liliane Bettencourt pour “L’intelligence de la main” dans la catégorie Dialogues avec l’artisan laqueur Nicolas Pinon.
Entropie - Radiateur en laque végétale
“Allier le beau et l’utile… Le défi peut être relevé à l’infini, comme le montrent une fois encore le laqueur Nicolas Pinon et le designer Dimitry Hlinka avec Entropie. Référence au principe physique qui lie chaleur et température, cet objet n’est autre qu’un radiateur d’intérieur pensé comme un chauffage d’appoint mobile.
Petit chef d’œuvre d’esthétique autant que d’innovation, Entropie est surtout la parfaite synthèse des savoir-faire de ce duo, illustrant la force et la qualité d’un cheminement intellectuel commun. Le point de départ de la réflexion a été, ici, les propriétés de la laque végétale d’origine japonaise utilisée par Nicolas : « Largement employée dans les arts de la table, celle-ci peut être chauffée jusqu’à 200°C. Le défi a été d’exploiter ses caractéristiques en lui ouvrant de nouveaux horizons ». Ainsi est née la proposition d’un radiateur avec une ambition forte, comme le raconte Dimitry : « Nous voulions créer un objet fonctionnel mais en rupture esthétique avec les radiateurs traditionnels, qui cherchent le plus souvent à se faire oublier. Notre volonté ? Imaginer l’objet comme une sculpture, aérienne et en mouvement.»
Dessiné d’un seul trait, Entropie est un hommage subtil au trajet de l’onde de chaleur qui évolue comme une boucle, revenant à son point d’origine. Restait alors à mettre la laque au service de l’objet. Après de multiples recherches, Dimitry a choisi de transposer la technique de thermochromie -traditionnellement réservée à un usage industriel- à cette pièce unique. Nicolas a alors travaillé à une application concrète, avec ce parfait résultat. Lorsque l’objet est sous tension et dépasse les 35°C, il passe du noir à un rouge profond, se stabilisant quand le radiateur atteint la température limite de 50°C, fixée pour un usage sans risque et une juste maîtrise de sa consommation d’énergie.
Dernier atout de cette œuvre qui a nécessité près de 450 heures de travail, Entropie, dont la structure est composée d'une trentaine de tubes imprimés en 3D à partir de résine de soja biodégradable, ne pèse que 4 kilos. Il constitue ainsi un parfait objet nomade qui procure un double sentiment de bien-être : la sensation d’une chaleur douce et enveloppante et le plaisir esthétique d’une œuvre d’art.”
Texte extrait du site de la Fondation Bettencourt Schueller.
Un grand merci à toutes les personnes qui nous ont accompagnées dans cette aventure.
Éric Dubois pour son accompagnement régulier.
Anthony Heng concernant la partie électrique et le choix de la résistance ainsi que ses nombreux conseils.
Juliette Leclercq pour sa participation.
Felix Marye pour le magnifique travail réalisé sur le reportage vidéo.
Nicolas Rizzo pour nous avoir réunis avec Nicolas Pinon
Nicolas Brulez et Étienne Lobelson pour la qualité des images.
Crédit photo @ Nicolas Brulez / Étienne Lobelson.